👫 Une édition à lire avec ton mec
Parce que l'entre-soi c'est bien, mais tant qu'on n'embarquera pas nos mecs, on ne sera pas sorties de l'auberge.
💭 La pensée du jour
J’ai l’optimisme de croire qu’aujourd’hui, une certaine catégorie d’hommes est prête, veut aider, mais ne sait pas forcément par où commencer.
STOP! Je te vois en train de rouler des yeux 🙄 et te dire “ouais c’est beaucoup trop facile”. Mais reste avec moi 2 sec please.
“Tu me dis si tu veux de l'aide.” Leur contribution se résume souvent à cette phrase qui nous fait sortir de nos gonds. Mais si on essayait de creuser un peu plus? Si, au lieu de (souvent) voir le verre à moitié vide, on essayait de regarder de leur côté de la lorgnette?
Aujourd’hui, je vois de plus en plus d’hommes, de notre génération notamment, souhaitant sincèrement s’impliquer et aider, mais qui sont paralysés par le fait de commencer ou trop ancrés dans le status quo et l’équilibre (le déséquilibre?) déjà installé au sein du foyer. Ils ont toujours l’impression de moins bien faire, tout ce qu’ils font est critiqué, et leur mécanisme de défense par défaut est donc de tourner le dos, ou d’attaquer. Trop peu d’entre eux demandent de l’aide, osent baisser la garde. Car si au lieu du “Bon, ben je te laisse faire vu que tu fais toujours mieux” on entendait un “Je ne sais pas faire. Tu peux me montrer? M’aider à comprendre?” notre réaction en tant que femme serait sûrement totalement différente.
Mais cette réaction est, dans la majorité des cas, contre-nature: oser montrer sa vulnérabilité n’a jamais fait partie de la construction de l’identité masculine. Demander de l’aide dans un domaine où ils sont traditionnellement moins “référents” que les femmes est donc plus difficile. Le vrai challenge aujourd’hui, pour eux, c’est de savoir la demander… et pour nous, de la leur apporter sans jugement, puis de savoir lâcher prise ensuite sur la manière dont les choses seront faites.
La bonne nouvelle? C’est le bon moment! Les chiffres montrent que la pandémie a été un véritable déclencheur pour les papas: 78% ont passé plus de temps avec leurs enfants, 59% ont plus participé aux tâches domestiques et 65% ont noté une amélioration de leur relations avec leur(s) enfant(s)…
Le tournant se fait donc maintenant, et il faut aussi le voir sous le prisme de l’égalité professionnelle: plus le partage des tâches se fera de manière équitable à la maison, plus cela impactera de manière positive notre équilibre professionnel.
Voici une vidéo du vlogger Kier Gaines à destination des papas, qui avait tant buzzé lors de sa sortie, sur la réalité de la paternité et de la vulnérabilité à laquelle cela expose les hommes (en anglais):
⭕️ Le partage du cercle
Comme à chaque édition, je te partage un (ou des) enseignement(s) issu(s) des cercles MammaSistas. Si tu nous as fraîchement rejoint: MammaSistas, c’est une newsletter, mais aussi et surtout un village de working moms où chacune a sa place pour partager nos galères équilibre vie pro / vie perso, s’entraider et AGIR pour soi. Pour la full story, n’hésite pas à aller faire un tour sur ce post.
Pour cette édition, je tenais à te/vous partager le partage d’un papa que je trouve particulièrement éclairant:
“Aujourd’hui, il y a énormément de choses pour accompagner les femmes: les mouvements féministes au sens large du terme, les réseaux mixité, les groupes de d’écoute et d’entraide etc. Et c’est super! Mais rien n’existe pour accompagner les hommes autour de ces changements. Pourtant, on en aurait besoin. Parce que que ce soit au boulot ou à la maison, je ne sais plus comment me comporter: j’ai l’impression que dès que je dis quelque chose, je peux soit me faire convoquer par les RH au boulot, soit provoquer une crise à la maison.”
Je trouve aussi que ces mouvements se construisent beaucoup à l’encontre des hommes. Comme si tous les hommes étaient forcément “à abattre”! C’est too much et totalement faux. Moi, je me considère féministe. En tant que manager, je trouve que c’est tout à fait normal de donner le même salaire à une femme qu’à un homme, mais à contrario, je ne vois pas pourquoi, à compétences égales, je privilégierai une femme à un homme non plus. C’est ça pour moi l’égalité des chances. Mais quand je dis ça, je vois déjà la levée de boucliers des “féministes”, tu vois? Et c’est super dommage parce que je rejoins à 100% le mouvement, mais je n’ose plus rien dire de peur de me prendre un retour de bâton.
C’est là où je trouve qu’aujourd’hui, les hommes ne sont pas bien accompagnés sur le sujet. Les femmes se réunissent, en parlent, mais pour les hommes ça n’existe pas. Comme si on n’en avait pas besoin. J’ai l’impression que l’on nous a mis plein de warnings, qu’on n’a le droit à aucun faux pas, mais sans nous donner le mode d’emploi.”
J’adorerai échanger avec toi sur le sujet car personnellement, cet éclairage masculin a énormément fait évoluer mon point de vue. Si ça te dit de participer, ça se passe ici:
😂 Le sourire du jour
Pour cette section, rien à rajouter: je vous laisse en compagnie d’un florilège de pépites du web sur les parents, pour se rappeler que finalement, on est quand même bien dans le même bateau (même si parfois il prend l’eau) ❤️