🙅🏻‍♀️ Et si on arrêtait de s'excuser d'être des parents au travail?

Pourquoi sommes-nous souvent gênés de notre parentalité quand cela touche au boulot? Et si assumer pleinement notre parentalité au travail était le premier pas vers notre leadership?

💭 La pensée du jour

Les parents (et surtout les mères) qui travaillent ont tendance à minimiser l’importance de la parentalité dans leurs vies pour paraître plus “professionnelles”.

Pourquoi le faisons-nous? Selon l’économiste et auteure Emily Oyster dans son excellent article “End the Plague of Secret Parenting”, lorsqu’il n’y a pas d’harmonie entre le travail et la parentalité, les mères et les pères se sentent obligés de démontrer leur engagement envers l’un (vous l’aurez deviné: le travail), en minimisant leur préoccupation pour l’autre (la parentalité). Ils ne veulent pas que leurs boss pensent qu’ils ne sont pas engagés à 100% dans leur job.

Mais cette parentalité secrète, est-elle réellement efficace, in fine? On l’a toutes connue: celle qui vous fait binger Pat’Patrouille ou Tchoupi à votre enfant alors que vous enchaînez les calls avec vos équipes et votre boss à côté. Sur le coup, on arrive à dissimuler ces coups d’oeil furtifs vers notre progéniture, pour checker si il ou elle ne va pas sauter à tout moment devant notre caméra Zoom. Mais une fois le momentum passé, quel stress ce subterfuge nous a-t-il réellement coûté? Etait-on réellement en réunion? Etait-on réellement avec notre enfant? Est-ce que c’est comme cela qu’on va changer le regard des entreprises sur la parentalité? Sûrement pas.

Pour changer de paradigme, ne devrait-on pas justement sensibiliser les entreprises à normaliser cette parentalité? N’existe-t-il pas un monde où l’on pourrait être doublement engagé, à la fois envers son travail et sa parentalité? Personnellement, je n’ai jamais été aussi efficace et productive que depuis que je suis devenue maman, et je suis sûre ne pas être la seule.

Alors, si on arrêtait de s’excuser d’être parent? Bien sûr il y a un risque pour ceux qui osent, il y en a toujours eu. Ceux qui osent ne sont souvent pas ceux qui sont récompensés. Mais mesurons ce risque: que gagne-t-on à cacher l’une des parts les plus importantes de notre identité, celle qui nourrit sans nul doute un leadership plus empathique et efficace? Qu’y gagneraient nos collègues, nos enfants? Combien de collègues oseraient, eux aussi? Et surtout… QUE PERDRAIT-ON, tous, à ne pas oser?

⭕️ Le partage du cercle

Comme à chaque édition, je te partage un (ou des) enseignement(s) issu(s) des cercles MammaSistas. Si tu nous a fraîchement rejoint: MammaSistas, c’est une newsletter, mais aussi et surtout un village de working moms où chacune a sa place pour partager nos galères équilibre vie pro / vie perso, s’entraider et AGIR pour soi. Pour la full story, n’hésite pas à aller faire un tour sur ce post.

J’ai arrêté de vouloir tout faire et de culpabiliser tout le temps.

J’ai appris que j’étais beaucoup plus efficace en dédiant des moments de ma journée à mes enfants à 100% et des moments à mon travail à 100%. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai profité d’un entretien d’évaluation mi-annuel avec ma boss pour lui exposer mes contraintes et comment cela avait pu me faire perdre en efficacité dans mon job (exemples concrets à l’appui depuis 2 ans de covid!). Je lui ai fait dans la foulée une proposition d’organisation plus flexible, lors des confinements ou des journées enfants malades. Difficile pour elle de dire non: j’ai sauté sur l’occasion et lui ai proposé de tout de suite mettre en oeuvre cette nouvelle organisation. Les premières fois, j’ai redoublé d’effort pour lui prouver non seulement que ça marchait, mais aussi que mon travail était encore meilleur quand elle me donnait de la flexibilité. Alors oui, je me reconnecte parfois le soir. Mais par rapport à la qualité du temps passé avec mes enfants, ça vaut le coup. Nous ne sommes jamais revenues en arrière.

Côté équipe, j’ai été très transparente. Ils connaissent mes horaires et font en fonction. S’il y a un RDV pédiatre, une sortie d’école que je ne veux pas manquer, je leur dis. Cela demande de savoir lâcher prise, il y a parfois des couacs, mais aucune mort d’homme à date (!) A l’inverse, l’équipe s’est beaucoup responsabilisée et je trouve que tout le monde y gagne.

Cela étant dit, je ne lâche pas sur tout: si je dois partir plus tôt, je ne sacrifie pas les moments informels où les infos cruciales circulent. Je les organise en amont, et je les cale différemment dans la journée (une pause café? pendant le déj? accompagner une pause clope?) et j’essaye d’être présente à quelques afterworks. Idem pour les réunions importantes: je ne fais pas l’impasse là-dessus, je suis présente, et c’est Mr. qui gère les enfants, c’est booké dans notre agenda commun. La clé c’est l’organisation.

Finalement, avec le recul je me dis que le déclic s’est produit quand je m’en suis donnée la permission. Aujourd’hui, je pense être une meilleure leader dans mon travail et une maman pleinement présente avec mes enfants quand je suis avec eux. Je ne gagne pas toujours partout, la frustration et la culpabilité sont encore là parfois, mais c’est un équilibre qui me convient pour le moment.

Pour partager ton expérience, échanger et aider d’autres super working moms qui ont sûrement les mêmes questionnements que toi, ça se passe ici:

😂 Le sourire du jour

Tu as sans doute vu passer la vidéo de Robert Kelly, interrompu par ses enfants, en plein direct avec la BBC? Qui ne s’est pas identifié à ce père de famille à ce moment-là? Quel parent n’a pas vécu au moins une fois cette situation pendant les confinements?

Pour un bon fou rire qui fait du bien (empathie max quand le bébé arrive en trotter et qu’on voit la tête dépitée de Robert suivie de celle de sa femme qui croit qu’en se baissant elle sortirait du cadre de la webcam), c’est now:

Si le follow up t’intéresse: tu peux retrouver Robert en 2021, à nouveau en direct, cette fois en présence de sa femme et de leurs deux enfants… à la demande des téléspectateurs!