🤷🏻‍♀️ Culpabilité et maternité: choisir, est-ce forcément renoncer?

Les clés pour (tenter d') arrêter de culpabiliser et se sentir mieux au boulot comme à la maison.

💭 La pensée du jour

"Nous attendons des femmes qu'elles travaillent comme si elles n'avaient pas d'enfants, et qu'elles élèvent les enfants comme si elles ne travaillaient pas."

C’est ce que pointe du doigt l'auteur et journaliste Amy Westervelt, dans son livre “Forget Having It All”, qui résume le dilemme de la working mom. Les femmes se sentent constamment coupables: coupables de travailler et coupables de ne pas travailler. Les frontières floues du temps de travail qui déborde sur le temps familial, tout comme le fait de manquer de temps qualitatif avec les enfants peut générer un sentiment d’échec pour les mamans investies.

On a toutes connu ça: vouloir à la fois accompagner la sortie d’école, être à la fête de la crèche, assister à la compétition de judo, au spectacle de danse… tout en se demandant comment s’éclipser du travail sans se faire remarquer, calculer notre timing pour arriver juste à temps pour que notre enfant nous voie (tout en continuant à vérifier nos mails bien entendu). C'est une situation malsaine, qui nous frustre, nous culpabilise et nous mène à l'épuisement. On le sait, mais cette dualité constante se retrouve absolument partout: on a l'impression que le temps presse pour réaliser nos aspirations professionnelles, mais on se dit aussi que les enfants grandissent trop vite, alors il faut en profiter et ne pas tout risquer. On a envie de prendre cette promotion, mais +1 vient de changer de poste, ce n’est pas le moment, pour l’équilibre du foyer. Secrètement, on rêve d'un week-end en solo ou entre copines, mais on trouve souvent des excuses pour toujours le reporter. Ce n’est jamais le moment, jamais pour nous, car il y a toujours les enfants, le +1, la famille, les autres.

Les MammaSistas, et si on essayait, ensemble, d’arrêter de culpabiliser? Je dis essayer parce que je sais combien c’est dur (perso il n’y a pas un seul jour où je ne culpabilise pas pour quelque chose 😩). Mais ne se sentirait-on pas beaucoup plus légères? Et tout ce poids que l’on porte au quotidien, finalement, ne nuit-il pas qu’à nous-mêmes?

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⭕️ Le partage du cercle

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🫶 Pardonnons-nous.

Pour ça, une petite technique pour hacker ton cerveau. Chaque fois que tu te dis: "Je me sens mal à propos de ___", remplace par : "J'ai pris cette décision parce que ___" et va de l'avant.

Au lieu de culpabiliser, rappelles-toi des raisons de ton choix.

🙋🏻‍♀️ Prenons du temps pour nos priorités.

Un exercice à faire impérativement: déterminer clairement quelles sont tes priorités dans la vie, puis t’organiser concrètement en fonction de celles-ci. Il arrive souvent que les gens disent qu'une chose compte beaucoup pour eux, mais qu'ils n’y accordent aucun temps dans la réalité.

Par exemple, si le temps passé en famille est en tête de ta liste mais que tu as l'impression de ne pas en profiter suffisamment, déculpabilises-toi en trouvant des moyens de passer plus de temps avec ta famille. Entraînes-toi à dire "non" à des engagements non vitaux, comme participer bénévolement à quelque chose, aller à un "happy hour" régulier avec des collègues de travail, ou être au bureau d’une asso XYZ. Fais participer ton/tes enfant/s aux tâches que tu fais déjà, comme les tâches ménagères, la préparation des repas ou la promenade du chien. Tu peux aussi utiliser tes week-ends de manière plus intentionnelle, en consacrant des blocs de temps à la famille, plutôt qu'aux courses (la livraison à domicile: life changing 🙌).

🆘 Demandons de l'aide.

L'une des choses les plus difficiles à faire pour de nombreuses femmes est de demander de l'aide (👆 je plaide coupable!). Au lieu de demander de l'aide, une working mom alimente souvent son stress en essayant de tout faire elle-même, puis se rendre compte que c'est tout simplement impossible, d’être frustrée et de culpabiliser encore plus. Demander de l'aide demande de la pratique, mais comme toute habitude, plus on le fait, plus on s’y fait. Famille, voisins, copains, parents d’école, nounou… lançons-nous.

👍 Soyons juste en mode “meet expectations” à la maison, lâchons la perfection.

Des chercheurs spécialisés dans l'attachement, tels que John Bowlby, ont décelé 5 piliers d’un attachement parent-enfant sain et sûr: les parents doivent être émotionnellement présents, réconforter leur enfant, être à l'écoute de ses sentiments, se réjouir de le voir et le soutenir. En d'autres termes, ils doivent prendre soin de leur enfant et être en relation avec lui, sans pour autant sacrifier leurs besoins personnels et leur santé. Personne ne nous demande d’être des mamans parfaites (à part la petite voix dans nos têtes 😈). Je prends souvent l’image de l’oxygène dans l’avion: on le met sur soi d’abord, sur l’enfant après. Pour que l’enfant soit bien, il faut que toi tu te sentes bien en premier.

🙅🏻‍♀️ Eloignons-nous de ceux qui nous dépriment ou nous tirent vers le bas.

Regarder d'autres working moms avoir l’air de gérer de ouf, partager leurs photos de famille parfaite ou annoncer leur dernière promotion sur réseaux sociaux suffit parfois à nous faire “bader” parce qu’on ne se sent jamais à la hauteur. Le temps que l’on prend avec les autres ou sur Instagram est un temps qui doit nous faire respirer, ou nous élever. Si ce n’est pas le cas: désabonnons-nous / éloignons-nous.

Enfin, n'oublies pas que la culpabilité est intrinsèquement liée à l'empathie. Se sentir coupable signifie que tu es pleine de compassion, d'attention et de préoccupation pour ceux qui t’entourent. Et rien que pour ça, tu es une super maman et une belle personne. 💖

😂 Le sourire du jour

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